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BastienM

Facturation à un double client (Architecte + Promoteur) SOS !

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Bonjour à tous !

 

Tout d'abord, puisque c'est mon premier post sur le forum, je me présente : je m'appelle Bastien et je suis graphiste freelance pour les architectes depuis fin 2013 dans le Nord de la France.

 

Et j'ai une question qui concerne une problématique que nombre de graphiste freelance ont déjà du rencontrer : la facturation d'une  image à un architecte lorsque le client final sera en réalité un promoteur immobilier.

 

Cette question s'adresse donc spécifiquement aux graphistes freelance qui ont et qui sont amenés à facturer des prestations à la fois à des clients finaux et à des clients intermédiaires. Il est clair que je manque d'expérience pour pouvoir y répondre, ce pourquoi je viens solliciter vos avis et vos méthodes de facturation.

 

Les deux cas principaux qui se présentent (ou en tous les cas ceux que j'ai déjà rencontrés) sont ceux-ci :

 

1 : Le promoteur veut une image et demande à l'architecte de lui trouver un graphiste pour réaliser l'image. 

 

2 : C'est l'architecte qui veut une image pour communiquer avec son client (le promoteur) et qui paye. Plus tard, le promoteur qui a besoin d'une image du projet, souhaite racheter l'image.

 

Dans les deux cas la question principale est de savoir quoi facturer et à qui ?

 

Je reprends donc chaque cas séparément :

 

1 : Le promoteur veut une image et demande à l'architecte de lui trouver un graphiste pour réaliser l'image. 

 

Il semble assez évident que le promoteur demande à l'architecte de trouver un graphiste afin d'avoir un meilleur prix.

Le graphiste fait donc un devis qu'il adresse à l'architecte mais reçoit parfois le paiement directement de la part du promoteur.

Ce qui me gêne là dedans c'est que, selon moi, le tarif d'une image ne doit pas être le même qu'il s'agisse d'un promoteur ou d'un architecte. Car en effet, le promoteur fera une utilisation commerciale des images contrairement à l'architecte qui utilisera l'image pour communiquer avec son client (ou pour sa promotion perso). Le graphiste se fait donc avoir, car s'il avait traité directement avec le promoteur il aurait fixé un tarif plus important. Surtout que ce que vend le graphiste, à mon sens, ce n'est pas uniquement une prestation de service mais des droits d'utilisation des images. Si c'est l'archi qui paye, le promoteur n'a aucun droit sur les images légalement. (enfin je pense ?)

 

La question que je vous pose alors est, que faites vous dans ce cas de figure ? (mais je vous invite d'abord à me dire si je me trompe dans mon analyse)

 

- Vous demandez à l'architecte qui sera le client final ? Le cas échéant vous ferez un devis directement adressé au promoteur ?  (et donc à un tarif plus conséquent)

- Vous faites le devis au nom de l'architecte, en précisant bien que l'image sera pour son usage exclusif, et que si le promoteur désire utiliser l'image à des fin commerciale il devra vous payer un supplément ?

- Vous appliquez directement le tarif "promotion immobilière" et autorisez l'architecte à donner l'image au promoteur ? Comme ça le problème est réglé tout de suite...

- Vous vous s'en fichez complètement, vous laissez le promoteur utiliser les images sans frais supplémentaires ?

 

2 : C'est l'architecte qui veut une image pour communiquer avec son client (le promoteur) et qui paye. Plus tard, le promoteur qui a besoin d'une image du projet, souhaite racheter l'image.

 

Dans ce cas de figure, aucune volonté cachée en revanche, c'est vraiment l'architecte qui désire acheter une image pour faciliter sa communication avec son client : le promoteur.

Le devis est établi au nom de l'architecte, et c'est l'architecte qui règle la facture. simple.

Mais que se passe t-il si plus tard le promoteur désire utiliser les images ? Je vais en revenir à la facturation des droits d'utilisation de l'image, mais pour moi, chaque client désirant utiliser l'image doit s'acquitter d'un paiement au prestataire. Dans un même temps, revendre la même image à un second client n'est pas légal (je pense).

 

Les questions du paiement sont plus ou moins les mêmes que dans le cas 1, mais le timing change.

 

- Vous demandez un supplément au promoteur pour lui laisser utiliser les images ? (De sorte à récupérer la différence entre le tarif "Architecte" et le tarif "Promoteur")

- Vous autorisez l'architecte à revendre les images au promoteur à condition qu'il vous paye la différence ? (De sorte à laisser la possibilité à l'architecte de récupérer son argent tout en percevant au final la rémunération juste)

- Vous laissez le promoteur utiliser l'image sans soucis ? 

 

Voilà !

Merci déjà à ceux qui auront tout lu, et je remercie ceux qui voudront bien me filer un coup de main en répondant à mes interrogations. En me disant leur méthode ou leur point de vue par exemple.

 

Merci, merci ! 

 

 

 

 

 

 

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Salut BastienM,

 

Vaste sujet... mais réponse simple: tu dois percevoir une rémunération pour le temps passé à créer l'image, et une rémunération pour les droits que tu cèdes à ton client pour utiliser ton image.

Quelque soit le cas de figure: architecte, promoteur ou autre, peu importe, le principe reste celui-ci. Sache aussi que tu restes seul propriétaire de ton travail, de ton image: tes clients ne t'achètent pas l'image mais juste les droits de l'exploiter !

C'est toi qui fixe librement tes honoraires de créa, quant au tarif de la cession de droits ... ça dépend ! Certains graphistes d'archviz (beaucoup en fait je crois) ne les facturent pas, voire même ne mentionnent même pas quels droits d'utilisation leur client acquiert en s'acquittant de sa facture. D'autres les facturent, ce qui est normal et devrait être la règle. Le principe ici est que le graphiste doit percevoir une rémunération proportionnelle à l'exploitation qui est faite de son oeuvre. C'est ici que la nature du client entre en jeu comme tu le soulignes justement: si l'architecte peut avoir besoin ponctuellement d'une image pour communiquer avec son client promoteur, il est alors question ici d'une utilisation dans un cadre privé, l'exploitation est toute différente lorsque c'est le promoteur qui l'utilise: diffusion dans la presse spécialisée, tracts, panneaux 4x3 etc ... Tu dois alors clairement cadrer cette exploitation avec ton client et lui demander une rémunération proportionnelle ... ce qui n'est pas toujours simple et peut aussi faire fuir le client, pas toujours au fait de cette législation, une des plus protectrices au monde pour les artistes !

Je te conseille de lire des ouvrages comme l'excellent http://bit.ly/189ar70où tu trouveras réponses à tes questions sur le sujet, et plus encore (non, non je n'ai pas d'actions là dessus, juré !)

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Hello

 

Tout à fait d’accord avec Thomas. Pour chaque image vendue à un client donné tu dois spécifier quelles sont les limites de l'utilisation de cette image (concours, book, promotion, permis de construire ...) sur quel support (impression, web, ...) et pour quelle durée.

Si le promoteur veut utiliser une image que tu as faite pour un archi tu peux tout à fait facturer le promoteur en droits d'auteur. Il n'est pas raisonnable de "laissez le promoteur utiliser l'image sans soucis" ou de "laissez le promoteur utiliser les images sans frais supplémentaires" ou en tout cas pas envisageable de lui laisser penser qu'il peut le faire ainsi.

En plus du bouquin que te conseille Thomas, tu peux également jeter un œil sur ce site http://kitdesurvie.metiers-graphiques.fr/

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Bonjour ThomasC et JMeny !

Je vous remercie pour vos réponses et je pense que vous avez parfaitement mis le doigt sur ce qui n'allait pas dans ma façon de facturer. Je me rends compte que ma méthode n'est pas claire.

 

En fait, j'avais déjà lu les articles du site "Kit du survivant créatif", très récemment en plus. 

La lecture des articles du site m'a en effet poussé à remettre en question pas mal de choses, et j'ai été très attentif aux articles relatifs aux droits d'utilisation d'une image.

J'ai très vite regretté de ne m'être pas suffisamment renseigné sur certaines choses avant de débuter mon activité, des choses qui sont capitale !

Je n'ai pas encore lu le livre "Graphiste indépendant", c'est prévu et il faudrait que je le commande au plus vite. J'ai entendu ci et là qu'il faut absolument l'avoir lu avant de commencer.

 

Depuis le tout début de mon activité il y a un peu plus de deux ans, je spécifie sur mon devis les droits d'images qui sont cédés.

Mais jamais je n'ai jamais fait de séparation claire entre la facturation de ma prestation et la facturation des droits d'utilisation, et je crois que l'essentiel de mon problème vient de là.

Et bien évidemment, je me suis retrouvé confronté directement au problème sans réellement savoir comment y faire face.

 

Je sais que désormais, je vais bien séparer les deux.

Lorsque j'évoquais dans mes questions la possibilité de "laissez le promoteur utiliser l'image sans soucis" ou de "laissez le promoteur utiliser les images sans frais supplémentaires", je n'en avais aucunement l'intention je vous rassure, c'était pour élargir les possibilités.

 

Là tout de suite, je suis en train de revendre des images à un promoteur, images qui m'avaient été réglées par l'architecte il y a déjà un certain temps. Et le cas de figure dans lequel je me retrouve est assez compliqué. C'est pourquoi je viens chercher votre aide aujourd'hui, et ça, je parie que vous l'aviez deviné ! ;)

 

En effet, j'avais revendu les images à un tarif très préférentiel à l'architecte, avec qui j'avais déjà travaillé plusieurs fois. Car je savais que tôt ou tard, le promoteur, qui lui a des moyens beaucoup plus importants, me rachèterait les images.
Le soucis aujourd'hui, c'est que le promoteur ne comprends pas que je lui revende les images à plein tarif alors que celles-ci sont déjà faites, et qu'elles m'ont déjà été payées par l'architecte.

Je peux comprendre leur interrogation et c'est pour cette raison que je viens chercher de l'aide ici pour cette commande en particulier. Car je suis prêt à revoir ma proposition si celle-ci n'est pas convenable.

 

Le soucis c'est que, et l'architecte, et le promoteur ne sont pas hyper honnêtes selon moi.

1. L'architecte, me laisse négocier mon tarif avec le promoteur sans m'en mêler, mais aurait aimé récupérer son argent. Selon lui il aurait fallu que je négocie un tarif encore plus élevé avec le promoteur pour le rembourser ensuite. Ou alors, que je lui fasse profiter d'une prestation pas chère, voire gratis, sur un autre projet ! Il pensait surtout que le promoteur allait dépenser sans compter et m'offrir des Millions pour mes images (façon de parler^^). Et c'est bien évidemment loin d'être le cas..
2. Le promoteur lui, estime qu'il devrait payer les images une bouchée de pain, puisqu'elles sont déjà faites, et ont déjà été vendues une première fois. Il s'attendaient à un tarif très conciliant. Je pourrais très bien leur facturer uniquement des droits d'utilisation des images mais ils me demandent quand même un certain nombre de modifications sur les images, et si je facture des droits d'utilisation + les jours de travail correspondant aux corrections (un peu normal...), on n'arrive pas loin de ce que je leur ai demandé. Je pense que mon devis n'est pas très clair, mais que le tarif en revanche je l'estime assez logique et juste.

J'ajouterai qu'il s'agit d'un promoteur national, un gros promoteur, qui défini un budget précis pour l'achat d'image sur chaque projet et je pense qu'ils aimeraient profiter de la situation pour économiser de l'argent sur le budget marketing qui a été défini sur le projet.

 

Maintenant, peu importe les possibilités, j'ai l'impression que chacune d'entre elles posera un problème, les voici :

 

Si je baisse le tarif des images pour le Promoteur, l'architecte va me tomber dessus car il estimera avoir payé à la place des promoteurs (il se trompe). Et de mon côté, je vais facturer un travail au rabais.

 

Si je maintiens mon tarif, le Promoteur estimera qu'il a payé les images en double et se sentira abusé (il se trompe, voire explications soulignées plus haut)

 

J'ai bien pensé à maintenir mon tarif mais en faisant un geste commercial, en offrant une des images. Mais là c'est une nouvelle fois l'architecte qui va me tomber dessus. pourquoi il aurait payé cette image et pas eux ?

 

Que feriez vous à ma place ?

Je vous avoue que je n'ai pas envie que le promoteur se sente déçu, car vu l'importance du client, j'aimerai bien retravailler avec lui par la suite, j'aimerai donc proposer quelque chose, trouver une solution qui satisfasse tout le monde.

 

Question bonus : Combien factureriez vous les droits d'auteur pour un affichage dans une région unique, allant jusqu'à l'affiche 4x3M, ainsi que sur le site web  pour une image ?

 

Une fois de plus je vous remercie d'avoir pris le temps de me lire et de me répondre.

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Salut Bastien,

 

Ok donc pour résumer tu as fait des images pour ton client architecte, qui a signé ton devis, t'a réglé un acompte, qui a réglé ta facture une fois le travail livré, et qui a eu une utilisation ponctuelle à diffusion quasi nulle de ton travail. J'entends par là qu'il a montré tes images à son client sans les afficher, les diffuser dans la presse, sur un site web ou autre. Tu lui as donc facturé uniquement tes honoraires de créa, et il t'a payé, jusque là c'est tout à fait normal.

Ensuite arrive le promoteur qui est au courant que des images ont déjà été réalisées et qui en a besoin. Il te demande des modifs ? Pas de problème, tu peux les faire, moyennant un devis correspondant au temps que tu vas y passer. Mais tu dois aussi avoir une discussion avec lui sur l'utilisation qu'il va faire de ces images: c'est obligatoire. Une fois l'exploitation de tes images clairement établie (cf les messages plus hauts), tu définis un tarif pour lui céder les droits correspondants que tu inclus dans ton devis. Simple.

Après, le fait que l'architecte te demande de le rembourser c'est du grand n'importe quoi: au tout début, qui t'a signé le devis ? L'architecte. C'est donc lui ton client. Tu l'as livré, il t'a réglé, c'est ok. Pourquoi devrais tu le rembourser ensuite !? Il a payé pour le travail que tu as fait, c'est normal.

Le promoteur, malin qu'il est, fait comme si il ne connaissait pas la législation en la matière (payer pour avoir des droits d'exploitation sur des images), alors qu'il la connait peut être mieux que nous. Ou pas, mais dans ce cas là c'est à nous de lui apprendre parce que cette législation existe. Il fait peut être aussi semblant de ne pas comprendre: dans ce cas explique lui que si il arrive à vendre ses logements, c'est en partie grâce à ton travail, c'est donc normal que tu touches une rémunération proportionnelle aux bénéfices qu'il va réaliser grâce à toi, sans parler du bénéfice en terme d'image pour son entreprise.

Donc là aussi, c'est parfaitement clair et non négociable: le promoteur doit te payer tes honoraires de créa pour les modifs, ainsi que la cession de droits pour pouvoir utiliser tes images comme défini entre vous.

Ca c'est pour le principe, ça se comprend très bien et il n'y a même pas lieu à discuter là dessus. L'architecte qui veut se faire rembourser (!), ou qui fait pression sur toi pour que tu lui fasses des images gratuites plus tard (!) et le promoteur qui veut utiliser tes images gratuitement: ils se foutent juste de toi.

A titre d'information ici: moyennant une adhésion annuelle à l'Alliance Française des Designers (de l'ordre de 60 euros), tout graphiste a droit à une consultation gratuite auprès d'un de leur avocat spécialisé: ça peut être utile un jour ou l'autre.

 

Par contre: il est logique que tes honoraires de créa soient les mêmes pour l'architecte que pour le promoteur. Avoir une politique tarifaire cohérente me semble obligatoire.

 

Le montant de la cession de droits pour le promoteur: ça, ça peut se négocier. Je te conseille de regarder du côté du Barême des oeuvres de commande en publicité, qui est un abaque officiel t'aidant à quantifier ce montant en fonction de l'exploitation prévue. Tu le trouves sur le livre dont je t'ai parlé plus haut ou sur le net.

 

Quelques points encore:

* "Je sais que désormais, je vais bien séparer les deux.": tout à fait. Sur tes devis et tes factures, sépare clairement les 2.

 

* "L'architecte, me laisse négocier mon tarif avec le promoteur sans m'en mêler, mais aurait aimé récupérer son argent. Selon lui il aurait fallu que je négocie un tarif encore plus élevé avec le promoteur pour le rembourser ensuite."

C'est vrai que, personnellement, une fois que j'ai mangé les fruits que j'ai acheté au marché, je retourne toujours voir le commerçant pour lui demander qu'il me rembourse ... Dans quel monde vit-il ?

 

* "Je pense que mon devis n'est pas très clair, mais que le tarif en revanche je l'estime assez logique et juste." Facture tes honoraires de créa en fonction du temps à passer, et pour la cession de droits, regarde le barême. Si il te demande d'où tu sors ton montant, n'hésite pas à lui parler du barême: preuve de connaissance du sujet et de ton sérieux.

 

* "J'ajouterai qu'il s'agit d'un promoteur national, un gros promoteur, qui défini un budget précis pour l'achat d'image sur chaque projet et je pense qu'ils aimeraient profiter de la situation pour économiser de l'argent sur le budget marketing qui a été défini sur le projet." Ce n'est pas impossible^^ mais tu as toi aussi tes contraintes de fonctionnement. Si il fait appel à toi, c'est d'abord parce que tu as le mérite d'exister. Si tu existes c'est parce que ton entreprise est viable. Elle est viable parce que tu as défini ton seuil de rentabilité et que tu n'acceptes pas de travailler en dessous, que tu connais le code de la propriété intellectuelle et que tu sais établir des notes de cessions de droits :)

 

* "Si je baisse le tarif des images pour le Promoteur, l'architecte va me tomber dessus car il estimera avoir payé à la place des promoteurs (il se trompe). Et de mon côté, je vais facturer un travail au rabais."

D'abord tu ne baisses rien du tout et puis l'architecte tu l'attends: il n'est pas content ? Explique lui tranquillement qu'il a payé pour la prestation que tu lui as faite (créa d'images à diffusion très limitée), et que le promoteur, lui, te paye pour une prestation bien différente: créa de modifs à diffusion large. Droit dans tes bottes sur ta politique tarifaire, tu ne crains rien.

 

* "Si je maintiens mon tarif, le Promoteur estimera qu'il a payé les images en double et se sentira abusé (il se trompe, voire explications soulignées plus haut)"

Avec tout ce qui a été dit, je pense que tu sais maintenant pourquoi tu dois maintenir ton tarif, et comment expliquer au promoteur qu'il n'est abusé en aucune sorte

 

* "J'ai bien pensé à maintenir mon tarif mais en faisant un geste commercial, en offrant une des images. Mais là c'est une nouvelle fois l'architecte qui va me tomber dessus. pourquoi il aurait payé cette image et pas eux ?"

Non ! Là tu retombes dans le jeu de l'archi qui regrette de t'avoir payé pour le travail que tu lui as fait, tu dois tenir bon ! Même remarque que pour le point "Si je baisse le tarif des images pour le Promoteur,"

 

* "je n'ai pas envie que le promoteur se sente déçu, car vu l'importance du client, j'aimerai bien retravailler avec lui par la suite, j'aimerai donc proposer quelque chose, trouver une solution qui satisfasse tout le monde."

Ta démarche est louable et saine. Celle de tes clients l'est moins et, sans vouloir leur prêter des intentions qui ne sont peut être pas les leurs (...), ils ne sont pour le moins pas très clairs. J'ai envie de te dire: vu les bases sur lesquelles se passe ta collaboration actuelle avec ce couple archi/promoteur, prend le temps de bien leur expliquer les choses mais reste particulièrement ferme sur tes facturations, et si ça ne leur plait pas, tant pis c'est pareil. A quoi bon entretenir une relation biaisée avec des partenaires malhonnêtes (travailler gratuitement ... :? )? Qu'y gagneras tu sur le long terme ? Pendant que tu seras en train de travailler pour eux à perte (si tu rentres dans leur jeu), tu n'auras pas de temps pour prospecter des nouveaux clients, te former, mettre à jour ton site etc ... Mieux vaut se chercher des clients honnêtes, la plupart le sont. Ceux sur qui tu es tombé essaient manifestement de t'enfumer: il est encore temps de mettre les points sur les i.

En tout cas, merci à toi de poster ici ton expérience, je suis sûr qu'elle sera utile à bien d'autres et leur évitera de tomber dans les mêmes travers.

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Salut Thomas ! Merci pour ta nouvelle réponse.

 

Je pense comme toi que le récit de mon expérience, et surtout les réponses que tu y apportes + celle de Jmeny pourront servir à d'autres.

Je pense en effet que nombre de graphistes se retrouvent confrontés à ce cas de figure, parmi lesquels des gens qui comme moi, manquent d'expérience pour y faire face malheureusement.

 

Tu as très bien résumé l'histoire et tu as tout à fait juste concernant l'architecte. Concernant le promoteur, je vais apporter une précision : il sait très bien qu'il doit régler des droits d'utilisation d'image et ne l'a jamais contesté. Simplement il voudrait obtenir ces droits pour une bouchée de pain ! Car comme tu le dis si bien "malin qu'il est". Il semble également comprendre qu'il doit aussi payer pour ma nouvelle intervention sur les images, mais là encore, si ça pouvait être pour un tarif ridiculeusement bas, ce serait top ! 

 

Je vais faire comme tu me le dis : de la pédagogie. Et suivre ton autre conseil : s'il n'est toujours pas content et bien tant pis, je n'ai pas à m'encombrer avec des clients qui ne sont pas prêt à payer le vrai prix pour un travail.

Je vais maintenir mon tarif car je l'ai toujours estimé juste. J'ai toujours fait attention de proposer un tarif raisonnable mais on en revient toujours au même point : beaucoup de clients ne se rendent pas compte du travail que ça demande la troidé. Quand on leur dit ils répondent toujours "Oui oui, je sais que c'est du boulot. Mais c'est trop cher !". Ils confondent toujours leur budget avec leurs désirs. Enfin bon, je m'écarte du sujet là, je me défoule :-P

 

Je n'ai jamais eu la volonté de me laisser marcher dessus par des clients un peu trop confiants et malhonnêtes. Mais je suis de nature "trop bon trop con", du genre à accorder ma confiance trop facilement. Et ça m'a déjà joué des tours c'est évident. Mais rien d'aussi sérieux que sur cette histoire.

Le client a accepté mon tarif, mais ne m'a commandé qu'une seule image. Et j'ai très bien senti dans la voix de mon interlocuteur de la déception, de la frustration et une pointe d'ironie parfois. Ce qui m'a fait me poser des questions, sur un sujet qui me trotte dans la tête depuis quelques temps déjà. Alors je suis venu ici !

 

Je constate que j'ai eu raison de tenir bon sur mon tarif, d'autant que le barème de calcul des droits d'utilisation officiel me conforte. Ce que j'ai demandé est inférieur à ce qui est prescrit, et encore, je n'ai tenu compte que de la diffusion sur affiches 4x3m.

 

Encore merci pour toutes les réponses qui m'ont bien aidées.

J'ai commandé le bouquin, et je vais m'empresser de bien le lire dès que je l'aurais reçu. 

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Je n'ajouterai rien à ce qu'a énoncé Thom. C'est plutôt clair et sensé.

 

Chacun son parcours et expérience, mais en ce qui me concerne il est hors de question de me prendre la tète avec ce genre de situation et personnages. Je sais d'expérience que ce genre de relation commerciale est vouée à l'échec tôt ou tard, car génératrice de frustrations (d'une part ou de l'autre d'ailleurs). Et la frustration n'est pas la bienvenue dans une collaboration commerciale saine. Au fil des ans j'ai, de part une exigence sans faille, acquis le luxe (hors de prix parfois, je te l'accorde) de pouvoir choisir mes clients. C'est parfois un sacrifice financier important, mais une réelle économie de soucis qui, de plus, participe à ta notoriété et ton sérieux.

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Bien d'accord avec tout ce qui a été dit ! Ca me rappelle des souvenirs très agaçants de mes débuts d'indépendants...

Des cas du genre, l'archi qui prend mon devis et qui corrige au stylo mon tarif sous mon nez !! Ou l'archi qui impose son tarif : "j'ai 800€ pour une pers, tu prends ou pas ?"...

Si j'encourage vivement aussi la lecture des sites et du livre conseillé par Thomas, ça ne remplace pas pour autant l'expérience réelle, et ce que tu vis là est nécessaire pour te rendre solide face à ce type de #~f&à^(!! de clients prêts à tout pour te payer le moins possible...

 

* "L'architecte, me laisse négocier mon tarif avec le promoteur sans m'en mêler, mais aurait aimé récupérer son argent. Selon lui il aurait fallu que je négocie un tarif encore plus élevé avec le promoteur pour le rembourser ensuite."

C'est vrai que, personnellement, une fois que j'ai mangé les fruits que j'ai acheté au marché, je retourne toujours voir le commerçant pour lui demander qu'il me rembourse ... Dans quel monde vit-il ?

 

La comparaison avec un autre domaine plus commun du commerce rend les choses tellement évidente, alors que dès qu'il s'agit de la créa de graphistes, ça devient tout et n'importe quoi !

Un comptable me disait l'autre jour que la matière grise était selon lui ce qu'il y avait de plus compliqué à vendre car en grande partie basée sur un rapport de force client/prestataire dont les principes sont souvent peu louable (on est loin de la simple négociation respectueuse d'un prix) qu'on constate très bien dans ton cas : les types font tout pour te faire douter de toi !

 

Tu peux lire ce blog très connus des graphistes aussi : http://mariejulien.com/post/2007/08/22/Top-10-des-bobards-racontes-aux-infographistes-naifs

 

Tiens bon mec !! 8-)

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De la pédagogie, du dialogue, mais aussi de la fermeté: toujours donnant donnant et jamais à sens unique, c'est la règle !

Bonne continuation à toi :)

 

Merci à toi pour tous tes précieux conseils. Ca me fait un bien fou de savoir comment gérer ce type de commandes à l'avenir. Comment séparer prestation et vente de droits !

 

 

La comparaison avec un autre domaine plus commun du commerce rend les choses tellement évidente, alors que dès qu'il s'agit de la créa de graphistes, ça devient tout et n'importe quoi !

 

Salut Troadegrafix ! Tu dois connaître le tumblr "Et si mon maçon était illustrateur" j'imagine. Sinon le voici : http://monmacon.tumblr.com/

J'ai déjà envoyé une de ces illustrations à un client pour lui faire comprendre que sa "superbe pub gratuite" je m'en fichais. Je te le donnes dans le mille, il s'agissait de l'architecte de mon récit...

 

Des cas du genre, l'archi qui prend mon devis et qui corrige au stylo mon tarif sous mon nez !! Ou l'archi qui impose son tarif : "j'ai 800€ pour une pers, tu prends ou pas ?"...

 

Un client m'a déjà fait le coup aussi ! Et puis idem pour la proposition indécente. Et dans les deux cas et bien, devinez qui c'était ?

Et je ne travaillerai plus avec lui. 

 

Je n'ajouterai rien à ce qu'a énoncé Thom. C'est plutôt clair et sensé.

 

Chacun son parcours et expérience, mais en ce qui me concerne il est hors de question de me prendre la tète avec ce genre de situation et personnages. Je sais d'expérience que ce genre de relation commerciale est vouée à l'échec tôt ou tard, car génératrice de frustrations (d'une part ou de l'autre d'ailleurs). Et la frustration n'est pas la bienvenue dans une collaboration commerciale saine. Au fil des ans j'ai, de part une exigence sans faille, acquis le luxe (hors de prix parfois, je te l'accorde) de pouvoir choisir mes clients. C'est parfois un sacrifice financier important, mais une réelle économie de soucis qui, de plus, participe à ta notoriété et ton sérieux.

 

 Salut Lolonic et merci beaucoup pour le partage de ton expérience. Ca fait déjà un petit moment que je pense à choisir cette voie mais devant les difficultés financières parfois on accepte un peu tout. 

 

+250.000.000.000

 

Zules, je l'attends de pieds ferme ce bouquin. Vu comment j'avais dévoré le site du "Kit du Survivant créatif" !

Mais c'est fini !

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Comme la dit Thom je crois, il faut en passer par là pour mieux appréhender ce genre de situation. De ma position (avec une clientèle bien établie...quoique, il faut toujours se méfier) il est facile de te dire de fuir ce type de relation commerciale. Je comprends ta réalité économique. Mais il est bon de garder ce petit conseil dans un coin de ton esprit. J'ai tendance à avoir pour principe de préférer accepter de petits sacrifices tout de suite que de gros plus tard.

 

Quoiqu'il en soit, et quelque soit ton expérience, c'est d'elle que tu tireras ta confiance en toi... prends bien soin d'elle...;)

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Salut Troadegrafix ! Tu dois connaître le tumblr "Et si mon maçon était illustrateur" j'imagine. Sinon le voici : http://monmacon.tumblr.com/

J'ai déjà envoyé une de ces illustrations à un client pour lui faire comprendre que sa "superbe pub gratuite" je m'en fichais. Je te le donnes dans le mille, il s'agissait de l'architecte de mon récit...

Salut,

Oui, je connais bien ! héhé, c'est excellent cette série !

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J'ai déjà envoyé une de ces illustrations à un client pour lui faire comprendre que sa "superbe pub gratuite" je m'en fichais. Je te le donnes dans le mille, il s'agissait de l'architecte de mon récit...

Juste par curiosité, il a réagit comment à cette illustration ? Il a continué la mauvaise foi j'imagine ?...

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Juste par curiosité, il a réagit comment à cette illustration ? Il a continué la mauvaise foi j'imagine ?...

 

Tout à fait !

 

En fait l'échange que j'avais eu avec lui concernait directement la commande dont je parlais.

 

Il ne souhaitais pas vraiment me payer alors il a essayé de trouver quelques arguments... dont un qui est très bien connus de nous, les graphistes : "Je te paierai pas (ou peu) mais je vais te faire de la pub". (il avait bien signé mon devis je précise...)

 

En gros "Ma pub sera aussi la tienne, sur mon site, et pour toi c'est gratos !"

 

La suite c'était plutôt "J'ai pas le fric, mais je veux bien te payer quand même (quelle générosité !), mais par contre si je te paye, je t'empêche de revendre tes images au promoteur."

 

Après un tel mail, oui je me suis permis de lui envoyer une illustration telle que celle-ci (Mon maçon illustrateur). Mais avant je lui ai expliqué gentiment que l'utilisation d'une image sur son site est un service qui se paye et non un cadeau qui est fait au graphiste.

Il m'a répondu en substance "Je suis d'accord avec toi, je n'avais nullement l'intention de t'arnaquer, je te prie de bien vouloir m'excuser".

 

J'ai ensuite amorcé une procédure de recouvrement et ai refusé tous ses appels afin d'éviter tout baratin de sa part. (il est spécialiste).

Ca a fonctionné, il m'a payé.

Il m'a demandé un devis pour d'autres images, mais je ne l'ai pas envoyé bouler comme je l'aurais du. Car j'ai besoin qu'il me fournisse les modifications du bâtiment pour pouvoir mettre à jour l'image pour le promoteur... Je me suis contenté d'un "je ne sais pas pour l'instant, j'ai des commandes en attente".

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A trop parler, tergiverser on en perd le sens des choses.....Je ne saurai que trop te conseiller la méthode des "Balkans".... C'est velu, mais ça va le calmer sérieux... ;)

 

Promis, dès que j'ai les nouvelles élévations du bâtiment ce sera : "bye bye !"

 

Mais c'est quoi au juste la méthode des Balkans ?

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Ahah ! Oui c'est ça^^ :)

 

 

C'est une méthode un peu rustre qui consiste à neutraliser les genoux de l'adversaire....à l'aide d'une barre à mine....^^

 

C'est pas l'envie qui m'en manque... mais bon... à voir ! XD

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Salut à tous !

 

Je poste à nouveaux aujourd'hui, car il me reste quelques interrogations sur la pratique. 

Tous vos posts m'ont beaucoup aidés sur la théorie dans le sens ou je sais désormais ce que je dois facturer, comment, et à qui. C'est un énorme pas en avant ! Mais il en reste encore un à franchir : la pratique, car tôt ou tard, je serai à nouveau confronté à la problématique du "double client".

 

En effet, je me demande encore comment je devrai gérer un certain cas de figure que j'évoquais dans mon tout premier post (le point numéro 1) :

 

Si demain un architecte me demande un devis pour une image de promotion immobilière. La première question que je vais me poser, et que je dois poser à l'architecte, c'est bien : qui est le client final ? Qui paye ? Qui va utiliser les images et comment ?

Là on est encore dans la théorie. Donc pas de problèmes.

 

Mais dans la pratique, c'est plus compliqué si la volonté première de l'architecte était d'obtenir un devis au tarif plus sympa que ce que le promoteur aurait obtenu en contactant le graphiste directement.

J'aurais beau faire de la pédagogie en expliquant que je dois établir le devis au nom du promoteur et non au nom de l'architecte, et que je dois facturer des droits d'utilisation en plus car l'utilisation de l'image se fera à destination commerciale. Le fait est qu'à la base il désirait obtenir un meilleur tarif et qu'il risque de se braquer.

 

Comment faire alors ? Là est ma question.

 

Je précise que je ne pars pas avec un a priori négatif de base. Je ne dis pas que tous les promoteurs et architectes s'entendent ainsi pour faire baisser la facture en piégeant le graphiste. Mais cela arrive... Et cela m'est déjà arrivé. Mon client n'avait pas été clair du tout et je n'ai rien vu venir. Il y avait une énorme différence de taille entre les deux sociétés (un architecte indépendant et une société nationale qui fournit un service à quelques 70 Millions de français...)

Le client final n'était pas un promoteur mais une prochaine fois ça pourrait être le cas.

 

Avez vous déjà eu à gérer ce type de cas ? Et comment avez vous fait ? La pédagogie a t'elle été suffisante ? Ou est-ce que le client s'est braqué ?

 

D'avance merci beaucoup à vous :)

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